joi, 13 aprilie 2017

Veşti din China: Am citit azi, 13.04.2017

Un student american se infiltrează într- o fabrică iPhone din China şi povesteşte viaţa zilnică de acolo


Dejian Zeng a profité de ses vacances d’été pour se faire engager sur une chaîne d’assemblage en Chine, afin d’enquêter sur les conditions de travail des ouvriers chinois. Il a raconté son quotidien à Business Insider.
La curiosité mène à tout. Quand certains profitent de leurs vacances d’été pour migrer vers le soleil, d’autres se font embaucher dans une usine de fabrication en Chine. Plus précisément sur une chaîne d’assemblage d’iPhone, celle de Petagron près de Shanghai.
Pendant six semaines l’an dernier, 12 heures par jour, Dejian Zeng, étudiant new-yorkais, s’est mêlé aux ouvriers chinois de l’usine, comme il le raconte à Business Insider.

Des journées longues et monotones

Son travail commençait à 7h30 et se poursuivait pendant 12h, repas et pauses compris. Un travail routinier et monotone, puisque chaque travailleur effectue le(s) même(s) geste(s) chaque jour sur la chaîne de montage. Dans le travail à la chaine, la productivité est la clé. Bref, ce qu’Henri Ford a appliqué dans ses usines en 1908 pour la production de ses Ford T et qui fut théorisé en amont par Gramsci et Taylor. « Pour Zeng, cela pourrait se traduire par insérer une vis dans le dos d’un iPhone pendant 12 heures », indique The Next Web. Zeng a ainsi travaillé sur une chaîne d’assemblage d’iPhone 6S puis est passé sur une chaîne d’assemblage d’iPhone 7.
Ce n’est déjà pas très enviable, mais ce n’est pas le pire. Les conditions de travail sur les tests de production s’apparentent à de la « torture » selon Zeng. Lors de la production expérimentale, seuls 5 téléphones sont généralement produits. Il peut se passer des heures avant de se voir confier un autre téléphone. Durant ce laps de temps, il n’est pas souvent permis de parler ou de bouger de son poste, même pour aller aux toilettes. Un téléphone est assemblé et les ouvriers doivent attendre deux heures, en silence, qu’un autre téléphone leur soit confié. Un véritable supplice pour Zeng, d’autant qu’il est difficile de ne pas s’endormir. Si un ouvrier cède à la tentation, il est réprimandé et sa chaise lui est ôtée, le forçant à rester debout en attendant l’arrivée du prochain téléphone.

Des conditions qui flirtent parfois avec « la torture »

Zeng explique également que les mesures de sécurité ont été renforcées sur ces chaines de tests : la sensibilité des détecteurs de métaux a été augmentée, ce qui a conduit certaines femmes à devoir se changer lorsque l’armature de leur soutien-gorge déclenchait les dispositifs. Les objets contenant du métal, tel que les briquets ou les téléphones, sont confisqués à l’entrée.
Une fois la journée de travail terminé, les ouvriers retournent à leur dortoir pour dormir. Zeng partageait le sien avec 7 autres travailleurs. Les bons jours, ils avaient de l’eau chaude pour pouvoir se doucher. Certains jours, ils n’avaient pas d’eau chaude, d’autres jours pas d’eau du tout.

Pas de quoi s’offrir un iPhone

Et comme le précise The Next Web, si les repas sont corrects ils coûtent tout de même entre 5 et 8 yuans, soit entre 0,76 et 1,16 dollar (entre 0,71 et 1,1 euro), et jusqu’à 2,90 dollars (2,7 euros) si les ouvriers prennent leurs repas à l’extérieur de l’usine. Si ces coûts peuvent nous paraître dérisoires, ils sont significatifs sur le salaire mensuel de ses ouvriers. Sans compter les coûts supplémentaires, comme l’internet au sein du dortoir ou l’examen médical à passer avant de commencer à travailler.
Interrogé par Business Insider, Apple assure que dans 99 % des cas les ouvriers ne travaillent pas plus de 60 heures par semaine et ceux fabriquant les produits Apple, pas plus de 43 heures en moyenne.
Comme Zeng l’explique à Business Insider, une grève imminente couvait à Petagron, mais rien ne s’est produit pendant son séjour dans l’usine. Les salaires à Pegatron ont augmenté de plus de 50 % au cours des cinq dernières années, et ils sont plus élevés que le salaire minimum à Shanghai, indique un représentant d’Apple à BI.

Le rêve irréaliste de Trump

Quoi qu’il en soit, avec de tels couts du travail, on imagine mal Apple rapatrier ses usines aux États-Unis comme le requiert Donald Trump (déduction d’impôts à la clé). Pour Zeng, ce souhait est complètement irréaliste, les États-Unis ne pourront jamais s’aligner sur de tel prix et rapatrier quelques usines sur le territoire US ne créera pas nécessairement plus d’emplois : la plupart des tâches effectuées en usine d’assemblage peuvent l’être par des machines.
Pour ce travail, Dejian Zeng a été rémunéré 3100 yuan mensuels, soit 450 dollars (environ 424 euros), ce qui représente plus que le salaire de base en Chine qui s’élève à 2320 yuans (336 dollars). Pas de quoi s’offrir un iPhone en somme.
http://www.journaldugeek.com/2017/04/12/etudiant-americain-infiltre-usine-iphone-chine/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+LeJournalDuGeek+%28le+Journal+du+Geek%29

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